
Avec l’appui technique et financier de la MINUSCA, le Ministère chargé de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance a organisé, du 16 au 18 Avril 2025, des journées portes ouvertes dans la Maison centrale de Ngaragba et la Maison d’Arrêt et de Correction pour Femmes de Bimbo.
Une conférence inaugurale animée par le Ministre d’Etat, Grade des Sceaux, Dr. Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, en compagnie de son collègue de la Santé publique, Dr. Pierre SOMSE, et du Représentant de la MINUSCA, Franck DALTON, a permis de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les efforts consentis par le Gouvernement en faveur de la modernisation des établissements pénitentiaires en République Centrafricaine.
Organisées sous le thème : « Contribution des acteurs étatiques et non étatiques dans la gestion des établissements pénitentiaires », ces journées constituent une fenêtre sur une réalité souvent ignorée par le public.
« Ces journées portes ouvertes ne sont pas de simples évènements symboliques. Elles traduisent une volonté politique claire : rapprocher la population des réalités carcérales, promouvoir la dignité humaine au sein des lieux de détention, et surtout, valoriser le travail remarquable du personnel pénitentiaire », a déclaré le Ministre d’Etat chargé de la Justice, Garde des Sceaux au cours de la conférence de presse inaugurale.
Comme l’a souligné le Garde des Sceaux, ces journées portes ouvertes sont aussi une démarche pédagogique et citoyenne qui vise à « lutter contre les préjugés, à renforcer la confiance entre les citoyens et l’institution judiciaire, et à ouvrir un espace de dialogue entre l’administration pénitentiaire et les autres composantes de la société ».
La question des conditions de détention reste au cœur des préoccupations des acteurs de la Justice. C’est pourquoi, le Ministre d’Etat souligne l’appui du gouvernement et des partenaires, ayant permis d’engager ces dernières années des réformes importantes dans le secteur judiciaire.
Il s’agit donc de la réhabilitation de certaines infrastructures, l’amélioration des conditions d’hygiène et de nutrition, l’accès aux soins médicaux, à l’assistance juridique, à l’éducation et de la formation professionnelle.
Dans cette logique, le Garde des Sceaux a par ailleurs, mis l’accent sur la réinsertion des détenus au cœur de l’action judiciaire. Car une peine de prison ne doit pas être, d’après lui, une condamnation à l’exclusion définitive.
« Nous avons développé, dans les établissements de Ngaragba et de Bimbo, des ateliers de menuiserie, de couture, de mécanique, d’agriculture, ainsi que des programmes éducatifs et civiques. L’objectif est clair : permettre à chaque détenu d’apprendre un métier, de se reconstruire, et de retrouver une place digne dans la société à sa sortie », a-t-il renchérit.
Bien sûr dans cet élan, des défis subsistent, notamment la surpopulation carcérale et l’insuffisance des ressources dans certains domaines. C’est pourquoi, le Ministre d’Etat chargé de la Justice assure de la détermination de son département dans la poursuite des efforts dans le respect des engagements internationaux en matière des droits de l’homme.
Dans son laïus, le Garde des Sceaux n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé au personnel pénitentiaire.
« Trop souvent dans l’ombre, ces femmes et ces hommes sont les garants de la stabilité, de la sécurité, et aussi de l’humanité au sein des prisons. Leur mission ne se limite pas à la surveillance ; ils sont éducateurs, médiateurs, formateurs, et parfois même des repères humains pour des personnes privées de liberté », a-t-il relevé.
Ces journées portes ouvertes ont été marquées par des expositions des produits de fabrication artisanale par les détenus(e), des conférences débats, des maths de Gala de football et de basketball, des remises de cadeaux, ainsi que d’autres jeux opposants les détenus aux agents pénitenciers de la Maison carcérale de Ngaragba et celle pour Femmes de Bimbo.